La 5G sur notre territoire communal, un (très mauvais) poisson d’avril ?
Comme tout le monde, comme tous nos collègues du Collège communal, nous avons pris connaissance de la décision de Proximus par la presse!
A l’heure où notre seule et unique préoccupation doit être la lutte contre le covid-19; à l’heure où notre attention doit être focalisée sur le soutien au personnel soignant et encadrant, aux malades, aux personnes les plus isolées et d’autant plus fragilisées par ce confinement, ce coup de comm’ de Proximus est malvenu!
Vos réactions sont très nombreuses et légitimes. Nous pouvons vous assurer que le Collège communal namurois n’a jamais été concerté, ni même contacté.
N’entrons pas dans le débat technique : 5G ou 5G light. A ce stade, aucune modification du cadre législatif ne permet la vraie 5G. Quant à cette 5G light, l’opérateur historique – détenu majoritairement par l’Etat fédéral – n’a concerté personne. Par la force des choses, la Ville de Namur n’a rien avalisé même si les pouvoirs des communes en la matière semblent ténus.
Cela n’empêche pas la Ville d’être très vigilante.
On se souviendra d’un débat récent pour une antenne à Wépion qui s’est soldé par un refus de permis !
Une fois encore, nous regrettons ce coup de pub’ en surfant sur la période de confinement et sur le besoin accru de possibilités de joindre nos proches, de télétravailler, de nous distraire alors même que cette période nous invite à réfléchir à l’essentiel.
Charlotte Mouget, Echevine de la transition
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Pour ceux qui voudraient en savoir plus, voici le communiqué de presse d’Ecolo sur le sujet :
Proximus a annoncé le déploiement d’une forme « light » de la 5G dans une série de communes flamandes et wallonnes. Ecolo regrette le timing de l’annonce de Proximus du lancement de la 5G dans 30 communes flamandes et wallonnes en pleine crise du coronavirus. Et ce, même si ce déploiement d’une forme « light » de la 5G s’apparente plus à une opération de communication puisque cette expérimentation se fera dans le cadre de la réglementation existante.
En effet, aucun spectre n’a encore été mis aux enchères pour la 5G, aucune éventuelle nouvelle norme de rayonnement n’a été adoptée et aucune nouvelle antenne ne sera installée. Il en ressort que l’opérateur utilisera les bandes de fréquences et les antennes existantes. Il agira dans le cadre de la réglementation actuelle. Et pour cause : aucun changement dans les normes d’exposition aux champs magnétiques n’a été autorisé par les pouvoirs publics.
Le déploiement de la 5G ne peut se faire sans tenir compte du respect du principe de précaution en matière de santé et d’environnement. C’est ce qui est prévu, notamment dans la Déclaration de politique régionale wallonne. Celle-ci précise que les nouveaux déploiements technologiques en matière de transmission des données via la 5G ne pourraient se faire qu’après une évaluation de la 5G sur le plan environnemental, de la santé publique, de l’efficacité économique, de la sécurité des données et du respect de la vie privée.
En Wallonie, les autorités doivent en outre s’assurer du respect strict des conditions du décret du 3 avril 2009 relatif à la protection contre les éventuels effets nocifs et nuisances provoqués par les rayonnements non ionisants générés par des antennes émettrices stationnaires.
Nous appelons à ce que la plus grande clarté soit apportée sur les techniques utilisées par Proximus dans le déploiement de cette 5G light afin de pouvoir s’assurer qu’elles respectent les normes en vigueur. Un contact a été pris avec les responsables de Proximus en ce sens.