Vie politique : Conseil communal du 30 mai 2023
Réponse de notre échevine @Charlotte Mouget à l’interpellation citoyenne de la CEN (Ceinture Énergétique Namuroise) : « Comment la Ville prendra-t-elle en compte les recommandations à venir du « G50 de l’Energie » dans sa politique ? »
« Cette interpellation témoigne du fait que la dimension citoyenne est devenue centrale en ce qui concerne les enjeux énergétiques. Aucun niveau de pouvoir ne peut plus considérer que le citoyen n’a pas son mot à dire dans ce domaine ; et nous y voyons une garantie démocratique forte.
Dans le développement écrit de votre interpellation, il y a beaucoup d’éléments et de considérations qui feront sans doute l’unanimité :
- Oui, avec 2% d’énergie produite localement, on est loin de l’autonomie énergétique.
- Oui, conformément à tous les engagements pris à tous les niveaux de pouvoir, il faut voir ce pourcentage augmenter.
- Oui, la guerre en Ukraine et des considérations géopolitiques, nous sensibilisent plus encore à l’importance de la production locale et à la modération de sa consommation énergétique.
- Oui, une vision collective partagée de long terme est souhaitable. Force est de constater que l’émergence d’une vision interfédérale belge qui serait de plus partagée avec la population est loin d’être une sinécure.
- Oui, une vision locale aussi claire que possible dans ce contexte est souhaitable. Nous y travaillons. Vous aussi. Mais une vision partagée, un horizon commun, n’empêchera pas des divergences d’avis sur la pertinence d’une éolienne ici ou là, de l’implantation d’un biodigesteur dans un village, de l’opportunité d’un champ photovoltaïque à tel ou tel endroit.
Le débat public et le rôle des citoyens sont essentiels. A Namur, nous avons par exemple décidé que les projets éoliens, feraient systématiquement l’objet d’un débat au Conseil communal, quand bien même la Ville n’a in fine qu’un pouvoir d’avis. Nous en discuterons encore prochainement dès lors qu’un nouveau projet a été initié par la coopérative Eole-lien et qu’un permis vient d’être déposé par la société Eneco.
Dans le cadre de la préparation de son futur plan 2030 (PACE 2030), la Ville a mis en place un Panel citoyen, constitué d’un ensemble représentatif. Ces citoyens ont travaillé pendant presqu’un an à réfléchir à des solutions ou des mesures visant à faire face aux enjeux climatiques.
Si les travaux du G50 apportent une ‘quatrième brique’, à tout le moins des propositions intéressantes pour l’exercice de synthèse, de priorisation et de budgétisation, nous les examinerons bien sûr avec attention et intérêt.
Vos autres questions portaient sur le bilan carbone et les initiatives en matière d’énergie renouvelable. L’évaluation du plan 2020, adopté en 2015, a été finalisée récemment.
Il y a évidemment de grosses réserves méthodologiques, par exemple, lorsque certains chiffres wallons sont reventilés entre communes. « Malgré une quantité de mesures réalisées effectivement importante, le résultat reste mitigé. L’indisponibilité actuelle constatée de données empêche d’estimer avec précision l’efficacité des mesures prise sur le bilan communal. En tout état de cause, la Ville devra mettre en place les outils nécessaires à l’évaluation des actions réalisées tout en renforçant la transversalité entre les différents services-clés ». Sans anticiper sur le débat et sans surprendre quiconque ici, il nous faudra sans doute aller plus vite et plus fort.
Au niveau de l’initiative publique en matière d’énergies renouvelables ; les contraintes pour installer une éolienne sur le territoire de la commune sont très fortes et relèvent d’initiatives privées, même si certains sont à l’initiative de coopératives citoyennes locales et permettent aux citoyens de s’y associer… et d’être prémunis de l’envolée des prix.
Une autre initiative est peut-être passée un peu inaperçue jusqu’ici : la Ville de Namur a entamé un projet de plantation de haies à destination de production de biomasse pour alimenter une chaudière à plaquette. Ce projet se concrétisera cet hiver 2023-2024 par la plantation des premières haies en bords de route. Il faudra attendre 7 ans avant de pouvoir récolter les premières plaquettes de bois. L’objectif est de planter plusieurs kilomètres de haies chaque année.
Last but not least, le SACé a identifié un terrain communal, non-agricole, qui semble rencontrer toutes les conditions pour accueillir un site de production d’énergie renouvelable. Il s’agit d’un terrain de près de 3 ha où, sous réserve de toutes les études ad hoc, on estime qu’il pourrait produire de l’énergie photovoltaïque suffisante pour la consommation d’environ 700 ménages (2,5 GWh).
Ceci est actuellement à l’étude auprès d’un bureau spécialisé à la fois en dimensionnement d’installations photovoltaïques et en constitution de communauté d’énergie. En parallèle, un autre bureau évalue la qualité biologique de la friche industrielle, les impacts de l’installation des panneaux solaires et la possibilité de valoriser une partie du terrain pour la biodiversité afin d’y réaliser un projet intégré en termes de développement durable.
Ce projet aurait donc une dimension climatique par la production d’une énergie renouvelable et locale et la limitation de la production de gaz à effet de serre ; une dimension économique et sociale en favorisant l’accès à de l’électricité à un prix raisonnable ; et une dimension ‘biodiversité’ en préservant une infrastructure verte améliorée.
A présent que les bases légales ont été définies, le développement d’une communauté d’énergie renouvelable dont l’autorité locale serait partenaire et à laquelle les citoyens pourraient être invités à participer serait assurément une évolution majeure dans le paysage de la production et la fourniture d’électricité, un véritable levier pour mobiliser les Namurois.
Vous me permettrez de recycler des propos de 2021 pour conclure : ‘ Le climat et l’énergie sont donc des sujets qui feront l’objet de beaucoup de travail dans les prochains mois et qui reviendront à plusieurs reprises au Conseil communal, ce dont nous nous réjouissons car ces enjeux sont importantissimes.’ »
- Parc des « Dames blanches » : ça avance ! #Végétalisation #VillePlusVerte
66 arbres, 2.450 arbustes, 6.550 vivaces, 86 m² de prés fleuris…
Sous l’impulsion et le travail des équipes de notre échevine @Charlotte Mouget, c’est ce qu’on retrouvera bientôt dans le futur parc urbain de 7.100 m² rue des Dames Blanches à Namur.
Le 5 juin prochain, la SPAQUE débutera son chantier de déconstruction et d’assainissement sur le site de l’ancienne Haute École Albert Jacquart. Si, aujourd’hui, on retrouve un terrain de 7.100m² bétonisé et pollué, inaccessible à la population, demain on retrouvera un parc entièrement végétalisé et aménagé, véritable espace de détente et de rencontres.
C’est un grand pas en avant pour la biodiversité ainsi que pour le bien-être en ville.
Un pas en avant mais également un défi : dépolluer un site d’une telle ampleur pour en faire un nouveau lieu à valeur biologique, c’est un peu inédit. Ce défi émane de la volonté d’augmenter la surface arborée sur le territoire et d’offrir de nouvelles zones refuges à la faune et la flore locale.
D’ici 2024, l’hypercentre namurois bénéficiera ainsi d’un espace vert adapté aux changements climatiques, qui rafraîchira l’air ambiant et apportera de l’ombrage en été, et qui sera tout à fait en mesure de gérer les épisodes de fortes pluies. Bref… on avance !
On y retrouvera aussi : une zone humide inspirée des jardins de pluies, une fontaine sèche, une fontaine à boire, une zone de pique-nique ainsi qu’une plaine de jeu naturelle de 250 m² composée uniquement de jeux en bois, de végétation et d’un revêtement amortissant en copeaux.
Ce projet a été rendu possible grâce au soutien de la Wallonie à travers la Politique Intégrée de la Ville de Namur (PIV), qui consacre 8.450.000 € à la végétalisation du centre-ville.
2. Actualisation du PCM : étude complémentaire plan de mobilité #VivreEnsemble #Piétonnisation
Réaction d’une de nos conseillères @Patricia Grandchamps au regard de l’étude d’élaboration du plan circulation et stationnement :
« Écolo est bien sûr favorable à la mise en piétonnier. Ce projet est donc positif puisqu’il étudie des propositions qui répondent aux utilisateurs du centre-ville.
La proposition de créer deux espaces de livraison urbains est une bonne idée. Ce sont des endroits en bordure du centre qui accueillent les gros camions et permettent le transfert des marchandises vers de plus petits véhicules moins polluants. Ceux-ci iront ensuite jusqu’aux portes des magasins.
Cependant, le plan propose d’en situer l’un d’eux en plein cœur du quartier Saint-Nicolas, au bout de la rue Courtenay. Cela ne nous semble pas une bonne idée de reporter les nuisances du centre-ville vers ce quartier dense qui mérite une attention particulière, que vous lui accordez par ailleurs, grâce à l’étude de revitalisation que vous réalisez actuellement, mais aussi grâce à l’accompagnement social que vous lui apportez depuis plusieurs législatures.
Le périmètre dispose de grands espaces plus éloignés des habitations ; des alternatives sont possibles. Selon les dernières informations, le Collège a décidé de réexaminer la situation.
Nous nous en réjouissons et espérons que cela sera productif et donc positif pour les habitants du quartier des Arsouilles. »
3. Question Festivités, n’oubliez pas que les vélos circulent toute l’année ! #Namur #MobilitéDouce
Question de notre conseillère @Patricia Grandchamps :
« L’édition de Namur en Mai 2023 était un bon cru. La presse indique que 250.000 visiteurs y ont participé. C’est tout bon pour notre Ville.
Le groupe écolo souhaite toutefois relever deux difficultés en matière d’accessibilité cyclable de la Ville durant ces jours de festivités.
Le premier souci est le suivant : tout le périmètre mis en piétonnier durant le festival était signalé comme interdit à tout véhicule, y compris les vélos.
Il semble que cela ne soit pas la volonté du Collège mais dans les faits, ce fut le cas ; ce qui a compliqué le déplacement des vélos durant cette période. En effet, le centre-ville est utilisé par de nombreux cyclistes namurois pour passer d’un côté à un autre de la Ville. C’est en quelque sorte, le point cardinal des cyclistes qui permet d’éviter la traversée des boulevards de ceinture.
Ne pas pouvoir entrer dans le centre-ville est aussi embêtant pour les habitant·es du centre-ville, pour celles et ceux qui viennent y travailler (y compris médecins et soignants à vélo), pour celles et ceux qui viennent y faire des courses, pour les livreurs (incluant ceux de l’Horeca qui viennent chercher les plats à emporter), pour les cyclistes qui viennent à l’évènement, pour les vélos cargos, par exemple.
Le deuxième souci est que certains halages ont été fermés à toute circulation piétonne et cycliste pendant certains spectacles.
On peut comprendre l’intérêt de profiter des magnifiques nouveaux espaces le long des quais (au pied de la passerelle et du Delta par exemple) mais il est certainement possible de prévoir d’une manière ou d’une autre, le maintien du passage tant pour les piétons que les cyclistes et les personnes à mobilité réduite.
L’accès à ces quais est très important, d’autant que Namur a la chance de se situer au croisement de deux Ravels européens très fréquentés par des cyclotouristes. Nous pouvons imaginer le souvenir que garderaient de Namur celles et ceux qui ont dû faire demi-tour ou qui ont dû porter leur vélo chargé de bagages pour monter l’escalier de la Confluence.
Namur accueille de nombreux événements, il est important que les services amenés à remettre des avis sur l’organisation pratique de ceux-ci aient le réflexe de veiller à ne pas perturber la circulation des cyclistes, des piétons et des personnes à mobilité réduite. Tout comme ils doivent le faire lorsqu’il y a des travaux sur l’espace public ; ce qui est souvent le cas, mais pas toujours, hélas.
Les usagers, piéton·nes, cyclistes, ne doivent pas être une variable d’ajustement, au contraire, le maintien de leur accessibilité doit être incontournable et doit donc faire partie des conditions émises dès le départ.
Pourriez-vous rassurer le groupe écolo sur le fait que l’accessibilité des piéton·nes et cyclistes ne sera plus mise à mal à l’avenir dans ce genre d’événement ?
–> La mobilité active est au cœur de nos préoccupations, un débriefing sera fait spécifiquement suite aux désagréments vécus pendant le festival…
4. Réponses de nos échevines à 2 questions de conseillers
a. Sur la taxe tartines dans les écoles communales #Ecoles #Accessibilité
Éléments de réponse de @Christine Halut :
– La « taxe tartines » n’est pas, plus appliquée dans nos écoles ; la suppression des frais de garderie du midi ou appelés aussi ‘droit de table’ est bien effective dans toutes nos écoles communales.
– Le règlement communal de février 2022 concerne le tarif des garderies, mais ne fait pas mention du temps de midi, et pour rappel, est le suivant :
o Un tarif à la minute de 7h30 à 8h le matin, puis à partir de 15h45 à 18h le soir ;
o En sachant que des plages horaires sont gratuites à partir de 8h le matin, entre 15h30 et 15h45 en fin de journée, et entre 12h et 12h15 le mercredi.
o Il y a 3 tarifications :
· Standard [à 0.01667€/minute] (ce qui représente environ 2.50€/jour) ;
· Social [0.01070€/minute] pour les ménages ne dépassant pas un seuil de revenu fixé par l’ONE (ce qui représente environ moins de 2€/jour) ;
· Et pour les familles nombreuses [réduction de 10% pour le 2ème enfant, 20% pour le 3ème et la gratuité pour les enfants suivants]
– Les mécanismes de solidarité existants sont toujours maintenus. C’est-à-dire que la Ville, en étroite collaboration avec le service cohésion sociale et le CPAS, prend en charge via un article budgétaire spécifique, les dépenses liées aux familles qui n’ont pas du tout la possibilité d’intervenir dans ces frais de garderie ou autres frais.
– Concernant le fait de « Tout mettre en œuvre pour limiter les coûts » et le « plafonnement du coût des sorties et voyages scolaires » :
è Tendre vers la gratuité scolaire est un sujet qui tient particulièrement à cœur le groupe écolo.
La gratuité est d’ailleurs totalement assurée au niveau des fournitures scolaires classiques et pour tous les travaux de bricolage, dans toutes nos écoles communales tant au niveau maternel que primaire. Ces fournitures sont prises en charge par la Ville en respectant au mieux les besoins des équipes éducatives et des enfants.
è Subside « gratuité en maternel » octroyé par la FWB : utilisé d’une part pour l’achat de fournitures scolaires spécifiques, et d’autres part pour financer les activités sportives, culturelles, ainsi que les séjours pédagogiques avec nuitée(s). Les plafonds imposés pour limiter la participation financière des parents est de 45€ par enfant, et de 100€ pour les séjours avec nuitée(s). Ces mesures sont pleinement effectives dans toutes les années du maternel depuis la rentrée 2021.
è Subside « gratuité P1 & P2 – en primaire -] : à partir de la rentrée 2023, un montant de 75€ par enfant est octroyé prioritairement pour l’achat de fournitures scolaires. Ce montant peut toutefois également couvrir les frais scolaires liés à l’organisation d’activités scolaires : culturelles et sportives, ou de séjours pédagogiques avec nuitée(s).
Les activités proposées sont respectueuses du projet éducatif et pédagogique, et accessibles à chaque enfant. Les directions et leurs équipes restent attentives aux coûts scolaires supportés par les parents. La volonté n’étant pas de réduire le nombre d’activités, mais plutôt de veiller à garder une attention particulière sur la facture globale en assurant les meilleurs rapports qualité-prix sans réduire leur intérêt pédagogique.
« Compte tenu de la crise sociale et la baisse du pouvoir d’achat de nombreuses familles, il est important que ces coûts scolaires et extrascolaires continuent à être accessibles ! »
b. Prime isolation #TransitionEcologique
Éléments de réponse de @Charlotte Mouget :
– Ce point complémentaire permet de redire une fois de plus que « la meilleure énergie est celle qui n’est pas dépensée, surtout lorsqu’elle est d’origine fossile ». Les économies d’énergie, notamment celles générées par l’isolation de nos habitations, sont bonnes pour le climat et pour le portefeuille.
– Les pouvoirs publics de tous niveaux ont un rôle à jouer pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés collectivement. Le Fit for 55 européen, notre PACE namurois ou la Convention des Maires, la Déclaration de politique communale ou encore la motion votée ici-même en 2020 pour amplifier la transition.
à Non, Il n’est pas temps de faire une pause !
[À ajouter : toutes les actions de la Ville dans les bâtiments communaux et écoles, ce qui figure dans la planification de la PIV, l’accompagnement que le CPAS propose aux plus précaires d’entre nous]
Deux-trois points saillants :
– Face à l’envolée temporaire des prix, la Ville n’est pas restée inactive en diffusant des trucs et astuces, en rappelant les bonnes habitudes à adopter.
– Elle a également organisé plusieurs réunions publiques animées par Eco-conso.
– En parallèle, ont également été organisées plusieurs réunions décentralisées avec la plateforme En’hestia pour accompagner les namurois·es désireux de procéder à des rénovations énergétiques.
– Antérieurement, nous avions mis en place une prime audit pour compléter le financement par la Wallonie des audits préalables à ces travaux.
D’autres communes de Namur, notamment en fonction de leur situation financière, mettent en place d’autres dispositifs. Gembloux initie une prime complémentaire à l’isolation. Arlon octroie des ‘primes climat’. Chastre a une prime pour du ‘petit’ photovoltaïque. Chacun se positionne notamment en fonction des spécificités de son territoire.
N.B. : au niveau de l’isolation thermique, de très nombreux acteurs de la filière soucieux des difficultés au niveau de la main d’œuvre, de la disponibilité et des coûts des matériaux, des difficultés techniques pour isoler le bâti ancien, de la complexité des procédures administratives pour les permis ou les primes, préconisent aujourd’hui de développer des initiatives plus collectives. C’est ce qu’on appelle dans le jargon la « massification ». La Région wallonne a initié un important appel à projet – Renobatex – pour lequel les services préparent actuellement un dossier de candidature, lequel pourrait comprendre un volet relatif à l’auto-rénovation.
Ø Soutenir financièrement les candidats-rénovateurs, c’est bien.
Ø Les accompagner, cela fait plein de sens également.
Ø Leur permettre demain des rénovations ambitieuses à coûts maitrisés en s’associant et en mettant la main à la pâte serait bénéfique pour le bilan GES et pour leur portefeuille.