Retour Conseil communal du 18 mars 2025

Publié le 21 mars 2025
Rédigé par 
Raphaël Richard

Visibilité et respect des zones 30 à Bomel, Saint-Servais et Jambes

A Namur, le Conseil communal est toujours précédé du Conseil de la Zone de Police. Au cours de celui-ci, notre conseillère Sophie LINSMEAU a pris la parole au sujet de la visibilité et du respect des zones 30, en périphérie du centre-ville et particulièrement à Saint-Servais, Bomel et Jambes.

Le but des zones 30 est de contribuer à l’apaisement des quartiers en faisant en sorte que les usagers et usagères faibles et particulièrement les piétons et les cyclistes se sentent en sécurité, et que les enfants puissent jouer et circuler sereinement, comme c’est le cas aux abords des écoles.

Un élément essentiel pour assurer le respect des zones 30 est la mise en place d’ « effets de porte », c’est-à-dire des aménagements visuels et physiques permettant aux automobilistes de percevoir clairement l’entrée dans une zone à vitesse réduite :

  • Des rétrécissements de chaussée
  • Des aménagements entrainant une diminution de la vitesse (dos d’âne, chicanes, radars préventifs…)
  • Un marquage au sol bien identifiables (signalisation renforcée, portiques, revêtements différenciés…)

Dans plusieurs quartiers de la périphérie du centre de Namur, ces effets de porte sont absents ou insuffisamment marqués. Ces zones 30 ne sont pas toujours connues et comprises par les usagers et usagères de ces quartiers, qu’ils soient riverains ou de passage. La conséquence : une vitesse excessive des véhicules.

Or ces quartiers – Saint-Servais, Bomel, Jambes – sont très fréquentés pendant les heures de pointe. Notamment, la rue Marie-Henriette et les rues adjacentes qui accueillent de plus en plus de monde avec une mosquée, le théâtre Jardin passion et l’Henallux qui s’étend.

Sophie a donc demandé :

  • s’il existe des données sur le respect des zones 30 à Namur, ou si un audit pourrait être réalisé afin d’identifier les points problématiques et les endroits où ces effets de porte seraient nécessaires ;
  • s’il serait possible de renforcer les contrôles dans les zones 30 ;
  • s’il existe un plan de mise en place ou de renforcement de ces effets de portes ;
  • quelles mesures la Ville de Namur envisage pour améliorer la visibilité des zones 30, en termes de signalisation verticale et horizontale ?
  • enfin, s’il serait possible de prévoir des marquages au sol colorés aux carrefours ou de répéter l’information par des réducteurs de vitesse à fréquence suffisante dans les artères roulantes ?

 

Charlotte BAZELAIRE, la Bourgmestre ff, a répondu en rappelant ce qui est déjà fait et en évoquant certaines pistes d’améliorations, telles que : une analyse des données des 55 radars préventifs installés l’an dernier, une intensification des contrôles en fonction de l’analyse des données et en concertation avec la police, une attention aux adaptations des effets de portes (sans qu’il n’existe pour autant de plan spécifique pour leur renforcement), une révision de la visibilité horizontale (au sol) comme cela a été le cas aux abords de nombreuses écoles, ou encore une étude de faisabilité sur les réducteurs de vitesse.

Sophie LINSMEAU a conclu en demande la réhabilitation de certains marquages effacés, et a sollicité une présentation des données provenant des radars.

 

Supracommunalité et enjeux sociaux

Ensuite, le Conseil communal lui-même a débuté. Un Conseil particulièrement court avec à peine 26 points à l’ordre du jour.

Le premier point portait sur la supracommunalité et sur la prise de connaissance du bilan 2024 de la Communauté urbaine Namur Capitale, un organe qui réunit les bourgmestres des communes autour de Namur afin d’évoquer ensemble des dossiers importants.

Patricia GRANDCHAMPS est intervenue pour rappeler qu’il y a un an, le groupe ECOLO avait déjà mis en évidence une thématique qui n’avait pas été abordée : la question sociale. La pauvreté et le sans-abrisme, en effet, ne s’arrêtent pas aux frontières d’une commune et méritent une approche supracommunale. A ce moment, le Collège s’était montré conscient et avait validé que ces enjeux devaient faire l’objet d’une réflexion par ces Bourgmestres. Force est de constater que les Bourgmestres n’ont pas entendu la demande : à en croire le rapport, aucun de ces sujets n’a été examiné par ceux-ci.

Patricia a appelé la Bourgmestre ff Charlotte BAZELAIRE à faire bouger les choses afin que ces enjeux soient enfin pris en considération lors des prochaines réunions avec ses collègues du Namurois.

 

Changement de chef de groupe ECOLO

Le Conseil a validé le changement de chef de groupe au sein d’ECOLO : Philippe NOËL remplace désormais Charlotte MOUGET.

 

Représentation au sein d’Ethias Pension Fund

ECOLO s’est abstenu sur la représentation de la Ville au sein d’Ethias Pension Fund. Le Conseil était en effet appelé à valider le fait que, pour chaque législature, ce rôle serait attribué à l’Échevine ou à l’Échevin en charge des Ressources humaines. Pour ECOLO comme pour les autres groupes d’opposition, la décision doit continuer à être soumise à l’ensemble du Conseil en début de législature.

 

Piétonnier et chemin de Compostelle

A l’occasion de l’approbation du cahier des charges concernant l’aménagement de la rue Saint-Jacques en zone piétonne, Philippe NOËL est intervenu pour solliciter la garantie que les coquilles Saint-Jacques qui indiquent le chemin vers Compostelle seraient conservées. L’Echevin Pierre-Yves DUPUIS a confirmé que les coquilles seraient bien remises en place à l’issue des travaux.

 

Subside aux associations

Un débat a eu lieu autour du point concernant l’octroi de subsides 2025 aux associations. Les discussions ont porté sur le Collectif contre les Violences familiales et l’Exclusion, qui reçoit un subside de 5000€ dans le cadre du Plan de Cohésion sociale. Sans remettre le subside en question, le MR et Les Engagés ont exprimé leur désapprobation à l’égard d’activités récemment organisées par l’association, notamment une « pinata party » à l’effigie de certains politiques. Ils ont demandé à la Présidente du CPAS en charge de la Cohésion sociale d’être vigilante sur l’octroi du subside, sur son utilisation et sur les activités mises en place, et suggéré de rappeler à cette association ses missions premières, puisqu’elle est vouée à la lutte contre la violence.

Philippe NOËL a pris la parole pour rappeler deux éléments importants :

  1. d’une part, le fait que l’illustration montrant un enfant dans le cadre de l’activité pinata était un photomontage (l’activité étant destinée à un public adulte),
  2. et d’autre part le fait que l’association a reconnu que ces jeux n’étaient pas appropriés et a présenté ses excuses aux ministres qui se sont sentis agressés.

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Points mis à l’ordre du jour par des membres du Conseil

Dans les questions des conseillères et conseillers, des échanges ont eu lieu notamment

  • sur les droits des femmes à Namur (à 0:59)
  • sur la reconnaissance de Namur comme centre touristique et l’ouverture dominicale des commerces (à 1 :11)
  • sur la cartographie commerciale (1:19)
  • sur les pavés de la mémoire et sur la nomination d’une rue en mémoire de Louise-Marie Danhaive, une femme résistante namuroise (1:31)

La question préparée par Carolina QUINTERO P. à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le racisme ce 21 mars, a malheureusement dû être retirée, vu son absence pour raison de santé. Une réponse écrite lui sera fournie.

 

Rédaction par Pascale Dupuis