Conseil communal : Vote du budget 2020

Publié le 11 décembre 2019
Rédigé par 
Michel Berhin

Intervention de Madame la Cheffe de Groupe Ecolo, Anne Hubinon, lors du Conseil communal du 10 décembre 2019

Madame la Présidente,

Monsieur le Bourgmestre

Mesdames, Messieurs les membres du Collège

Chers collègues du Conseil,

L’adoption d’un budget est un moment important au cours de l’année. Il nous permet, à nous, conseillers, d’identifier les moyens financiers mis à disposition de telle ou telle politique souhaitée par la majorité. L’année dernière, nous avions voté un budget que nous pouvions, à juste titre, considérer comme un budget de transition, les élections ayant fraichement livré leur verdict.

Cette année, par contre, le Collège nous soumet un budget qui doit être considéré comme un budget d’affirmation, un budget fidèle à la DPC, un budget qui, pour nous, ECOLO, doit indiquer le chemin vers lequel nous pouvons nous engager, un budget fidèle aux valeurs qui sont les nôtres et aux enjeux actuels. Et s’il faut d’abord « faire tourner » la maison Namur, ce qui explique peut-être en partie les ressemblances entre les budgets 2019 et 2020, il faut aussi s’engager sur des voies nouvelles.

Sans entrer dans le détail, nous pouvons nous réjouir d’y voir les marques claires des volontés communales :

Les importants crédits consacrés au budget participatif : 300.000 € à l’extraordinaire / 30.000 à l’ordinaire, ainsi qu’un crédit pour l’accompagnement par un bureau professionnel afin de maximiser les chances de réussite dès la première édition de ces budgets ;
L’inscription des « crédits Bébébus » pour la poursuite de l’initiative pour l’année 2020 ;
Pour les écoles, 5,5 millions d’€ (dont 2 millions subsidiés) pour les investissements dans les écoles dont une partie de ces crédits sont spécifiquement prévus pour la verdurisation de plusieurs cours d’école ou encore l’amélioration des infrastructures informatiques dans nos écoles ;
20.000 € pour le balisage de sentiers en rive droite de la Meuse permettant de redévelopper le réseau de sentiers et chemins, non pas pour un usage touristique, mais bien pour un usage quotidien ;
La définition de moyens conséquents pour nos espaces verts tels que

  • 40.000 € pour la finalisation des serres de Vedrin
  • 100.000€ pour l’aménagement de jardin au Pôle muséal des bateliers
  • Ou encore 10.000€ pour l’organisation de la fête des circuits courts
  • Le soutien affirmé dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de Cohésion sociale (PCS3)
  • Le soutien ré-affirmé dans les politiques sociales par le soutien aux associations
  • Ou encore l’engagement d’une personne à temps plein afin de mener une politique de lutte efficace contre les logements inoccupés.
  • Par ailleurs, il serait dommage de ne pas souligner le respect de l’engagement de la Commune de soutenir son CPAS à concurrence d’une dotation communale d’un montant de 19 millions €, soit près de 10% supérieur à son niveau, au terme de la législature précédente.

Néanmoins, bien que nous puissions nous réjouir de ce travail budgétaire, nous sommes aussi conscients de l’équilibre précaire dans lequel la Ville se trouve, et qui annonce un chemin difficile dans les prochaines années. Ainsi, et sans que cela fasse grand mystère, puisque les médias relaient, depuis plusieurs semaines déjà, certains enjeux portés par les Communes. Nous avons déjà largement ce soir évoqué les trois situations que je souhaitais souligner : l’augmentation du coût-vérité relatif à la gestion des déchets et l’augmentation des besoins des zones de secours et les besoins croissants du Centre Public d’Action Sociale. Je n’y reviendrai donc pas.

L’augmentation attendue du coût-vérité pour les déchets répercutée sur les ménages, comme le rappelait Monsieur le Bourgmestre en introduction, ainsi que les représentants du BEP
L’augmentation des besoins des zones de secours. Ici, il est difficile de savoir l’ampleur du soutien qui sera sollicité auprès de la commune car ; à la fois, on entend que les besoins sont en augmentation et à la fois, la DPR permet de croire que la charge des zones de secours devra être prochainement portée par les Provinces. Nous en avons d’ailleurs largement débattu lors de notre précédent conseil.
Les besoins des CPAS sont sans cesse plus importants. La Fédération des CPAS tire d’ailleurs la sonnette d’alarme de manière plus audible ces derniers mois. Mais, heureusement, le Collège communal avait déjà entendu les besoins de son Centre d’Action Sociale et, pour la seconde année consécutive, révise à la hausse la dotation communale en sa faveur.
Dès lors, bien plus que le budget 2020, mes réflexions portent sur la capacité de la commune à porter l’ensemble des enjeux auxquels elle doit faire face pour les prochaines années. D’autant que, comme vous l’avez répété à plusieurs reprises depuis le début de la législature, Monsieur le Bourgmestre, la Ville compte rester dans une trajectoire de travail sans solliciter de taxes nouvelles ou d’augmentation des cents additionnels à l’IPP.

Dès lors, nous soutenons cette proposition de budget initial 2020 mais surtout, nous incitons le Collège à poursuivre la trajectoire amorcée en l’encourageant :

  • à veiller à éviter tout transfert de charges, comme l’indique la déclaration de politique wallonne ;
  • à solliciter les pouvoirs subsidiant afin de faire se rencontrer les dynamiques régionales et les dynamiques communales ;
  • à effectuer les choix judicieux pour permettre de consacrer les moyens disponibles aux politiques défendues dans le cadre de la déclaration de politique communale.Dés demain, Namur doit être une ville plus verte, plus sociale, plus participative et doit poursuivre son chemin vers la transition écologique.

Je vous remercie