Le hêtre remarquable abattu au Casino ce 22 février suscite l’émoi. Et nous le comprenons.

Abattre un arbre aussi remarquable est évidemment un échec. En tant qu’écologistes et namurois, cela nous peine particulièrement.

Prendre part à un exécutif permet d’initier des politiques porteuses pour le bien commun, et structurantes pour la transition écologique. Cependant, cela nous amène aussi à devoir assumer des positions difficiles, et parfois éloignées de notre idéal, dans le cadre des équilibres auxquels doit aboutir le Collège communal. Les enjeux sont nombreux, les paramètres complexes et les sensibilités différentes.

Précisons par ailleurs que le permis a été délivré, sous la précédente législature, par la Région wallonne (autorité compétente pour ce type de demande de permis unique) et, après recours, par l’ancien Ministre wallon en charge de l’Environnement.

Lorsqu’Ecolo est entré dans la majorité communale il y a 14 ans, il faillait alors changer le paradigme et amener Namur dans la voie du développement durable. La transition écologique est désormais notre ligne de conduite.

S’il fallait les rappeler, voici quelques exemples d’avancées majeures des écologistes namurois :

• La Ville est dotée d’un Schéma de structure durable qui préserve de toute urbanisation 1000 hectares de terre agricoles et 200 hectares d’espaces verts à haute qualité environnementale sur le territoire de Namur ;
• La Ville est reconnue comme étant la plus cyclable de Wallonie grâce à la concrétisation de 85 % de son Plan Vélo ;
• La Ville est innovante en matière de mobilité : Zone 20, P+R à Bouge, STI, car-sharing,… ;
• Le Plan Climat Energie de 2015 dote Namur d’engagements forts pour lutter contre le dérèglement climatique et son plan Air Climat Energie verra le jour grâce à la mise en place d’un panel citoyen ;
• Le CPAS a construit de nouvelles maisons de repos durables ;
• Des projets de rénovation exemplaires ont vu le jour aux Abattoirs, au Caméo et à la citadelle entre autres. Projets exemplaires coconstruits avec le privé comme celui du futur quartier sur le site des anciennes casernes et tant d’autres dans des lieux qui réclamaient une renaissance urbaine ;
• Chacune des matières gérées par Ecolo a fait l’objet de plans d’actions durables et concertés : enseignement, jeunesse, tourisme, culture, …

Les très nombreuses avancées déjà concrétisées depuis de nombreuses années et les projets en cours ont un impact majeur sur la qualité de vie et l’environnement des namurois et namuroises. Nous semons depuis des années et les récoltes vont se poursuivre encore longtemps. C’est la marque de fabrique d’Ecolo d’avoir une vision à long terme. Nul ne peut considérer que cet acte efface toute l’action que mène Ecolo depuis son arrivée dans la majorité communale de Namur.

Nous poursuivrons ces combats et resterons plus que jamais attentifs, afin que les projets menés soient respectueux des critères de transition écologique, sur base d’une grille de lecture globale pour le territoire namurois.

Rien que sur la question des arbres, s’il fallait donner quelques chiffres :

• Depuis 2019 : plantation de 4.100 arbres, 5.500 arbustes et 8.000 vivaces ;
• Plantation de 10.000 arbres à l’horizon 2030 grâce au Plan canopée qui est sur le point d’être initié ;
• Avancées significative dans nos projets de « débetonisation » à travers la création de parc de pleine terre (notamment sur le site des casernes) en centre urbain.

Mais aussi

• Une vigilance accrue dans la délivrance des permis d’urbanisme en ce qui concerne la protection des arbres ;
• La poursuite assidue des infractions aux abattages ;
• Une protection accrue des arbres via un vaste dispositif qui comprend notamment des modifications du Règlement général de Police approuvées par le Conseil communal de ce 23 février 2021, des conditions strictes de préservation des arbres sur les chantiers permettant de suspendre les chantiers en cas de non respect,… ;
• Le remplacement systématique des arbres abattus pour des raisons sanitaires.

Nous entendons bien évidemment continuer, plus que jamais, à porter la nécessaire transition que la Ville de Namur doit mener, notamment pour faire face aux enjeux du réchauffement climatique et de la biodiversité.

Patricia GRANDCHAMPS,
Première Echevine en charge de l’Education, de la Participation, de la Petite Enfance et du Volontariat

Charlotte MOUGET,
Echevine de la Transition écologique

Philippe NOEL,
Chef de file Ecolo, Président du CPAS en charge de la Cohésion sociale, du Logement et de l’Egalité des chances

Anne HUBINON,
Cheffe de groupe Ecolo au Conseil communal