Vie politique : Conseil communal du 17 octobre 2023
1. Cohésion sociale : conventions de partenariat #NamurCitoyenne #CollaborationLocale
Namur s’engage à offrir un cadre de vie agréable et encourage l’émergence de collaborations entre ASBL et services publics. C’est vrai en particulier avec les Maisons de quartiers qui relèvent des compétences sociales de @Philipe Noël
À Basse-Enhaive, cela donne vie à des initiatives citoyennes passionnantes pour lesquelles des conventions ont été approuvées au cours de ce Conseil communal.
L’ASBL CPCP (Centre Permanent pour la Citoyenneté et la Participation) en partenariat avec la Maison de quartier de Basse-Enhaive, donnera vie à un espace public innovant. Un potager collectif va voir le jour, créant ainsi un environnement plus sain et agréable pour les résident·es.
En parallèle, l’ASBL Soralia se joindra aussi à la Maison de quartier pour mettre en place un module intitulé « Goûte Moi ça ».
L’objectif ? Sensibiliser les habitant·es de Basse-Enhaive aux aspects cruciaux de l’alimentation et de la santé : comprendre l’impact de l’alimentation sur la santé, apprendre à décrypter une étiquette nutritionnelle, découvrir les facteurs qui incitent à la surconsommation, etc.
Cette collaboration est un exemple remarquable de la façon dont les citoyen·nes peuvent travailler main dans la main avec des organisations locales pour façonner un avenir meilleur et plus sain pour leur communauté, avec le soutien précieux de la Ville.
2. Construction d’une éolienne d’une puissance de 90 Kw à Wierde #TransitionEcologique
Intervention de notre conseillère @Patricia Grandchamps :
« Le groupe écolo se réjouit qu’une nouvelle demande d’implantation d’une éolienne soit déposée. Namur a besoin d’énergie renouvelable !
Cette fois, c’est un projet qui répondra à des besoins privés, puisque c’est l’UCM qui souhaite disposer de sa propre énergie renouvelable pour l’entièreté de sa consommation.
Nous saluons cette initiative et espérons qu’elle fera tache d’huile. En tout cas, écolo soutient cette demande et croise les doigts pour que le dossier aboutisse. »
3. Réponses aux questions de conseillers et conseillères
Destruction de nids de frelons asiatiques –> réponse de notre échevine @Charlotte Mouget
La Ville de Namur s’est engagée dans la lutte contre le frelon asiatique en tant qu’espèce exotique envahissante, qui impacte principalement l’apiculture.
L’action communale est centrée sur les dimensions « sensibilisation et information » pour guider convenablement nos citoyen·nes vers les bonnes pratiques en termes de protection de l’agriculture, de la santé humaine et de la biodiversité.
La lutte contre les espèces exotiques envahissantes est une matière typiquement régionale : une analyse a été faite par la Région wallonne, ainsi que l’établissement d’une stratégie de gestion notamment par notre Ministre @Céline Tellier
« Le frelon asiatique génère 3 problématiques :
- L’apiculture
- La santé humaine
- L’environnement »
Au niveau de la santé humaine, le risque est faible. La Région se focalise sur la neutralisation de ces nids-là sur le domaine régional ; l’attention se porte sur des nids à hauteur d’homme sur le domaine communal.
Au niveau de l’environnement : « contrairement au message couramment diffusé, dans l’état actuel des connaissances, les prélèvements du frelon asiatique sur l’entomofaune ne présentent pas une menace sérieuse sur la biodiversité ».
La question est plus complexe pour la protection de l’apiculture :
- Suite au constat, avec les autres régions et pays européens, que l’éradication n’est pas possible, que la neutralisation exhaustive des nids est non seulement trop chère mais également inefficace pour stopper l’invasion, ils ont proposé d’adapter la stratégie. La Région ne finance plus la destruction des nids mais propose, d’une part, un plan d’urgence à destination des apiculteurs et, d’autre part, une aide est octroyée pour encourager la formation sur les techniques de neutralisation des nids de frelons asiatiques.
- L’objectif de cette nouvelle stratégie, qui sera évaluée en cette fin d’année, est de promouvoir une action durable dans le temps basée sur la prévention, la protection et la neutralisation des nids quand c’est nécessaire.
La Région indique donc que la destruction de tous les nids n’est pas envisageable même si nous nous y attelons sur le domaine public et que nous le conseillons à nos concitoyen·nes.
Etant donné l’expansion et l’installation de cette espèce sur notre territoire, et étant donné que l’impact sur la faune sauvage ne constitue pas, dans l’état actuel des connaissances, une menace sérieuse, il va falloir vivre avec elle. On devrait bientôt arriver à un plateau naturellement atteint du nombre de nids en Wallonie.
La Région considère comme inefficace la demande qui serait faite de détruire systématiquement les nids et nous indique par avance que la distribution non-ciblée de primes se ferait à fonds perdus.
La documentation éditée par la Région précise même que les opérations de piégeage de printemps si elles ne se font pas à large échelle avec des volontaires encadrés et formés ne seront pas efficaces voire pourraient être néfastes. Cette même documentation explicite les mesures du plan d’action wallon à destination des apiculteurs.
L’objectif est donc de se concentrer sur les zones problématiques, soit les zones apicoles avec la collaboration du CRA (Centre de recherche agronomique). Dans cette optique, tout en continuant le travail d’information et de sensibilisation, au vu de la stratégie wallonne en la matière qui ne vise pas à une éradication sur le territoire wallon, il nous paraît difficile d’obliger tout propriétaire qui se retrouve confronté à un nid sur sa propriété de le supprimer.
Nam’Extra et les associations de parents –> réponse de notre échevine @Christine Halut
En ce qui concerne l’encadrement de Nam’Extra : le personnel est composé d’environ 100 accueillant·es pour l’ensemble des écoles communales. Les accueillant·es et les agent·es d’éducation sont soit des agents contractuels de la Ville pour l’essentiel, soit des personnes sous statut ALE ou soit des personnes sous l’article 60. Tous les intervenant·es travaillant auprès des enfants possèdent un certificat de bonnes vies et mœurs spécifique pour le secteur de l’enseignement. Plusieurs formations ont déjà été données, et seront encore organisées pour le personnel sur diverses thématiques : jeux coopératifs, secourisme/premiers soins, gestion des conflits, etc.
En ce qui concerne l’organisation du temps de midi : la prise en charge des enfants de 12h05 à 12h30 relève du temps de travail des enseignant·es, ainsi que des puéricultrices et puériculteurs qui assurent la surveillance et apportent leur aide lors du service des repas. À partir de 12h30 jusqu’à 13h30, ce sont les accueillant·es qui prennent le relais. Plus précisément, un accueillant prend en charge les enfants qui n’ont pas terminé leur repas à 12h30, tandis que le reste de l’équipe encadre les autres enfants.
À propos de la relation avec les associations de parents : régulièrement des réunions avec l’ensemble des associations de parents sont organisées, en collaboration avec le service enseignement, afin d’écouter leurs préoccupations et de collaborer ensemble. Des rencontres ont également eu lieu individuellement avec des représentants des associations de parents qui le souhaitaient, tout le long du mois de septembre.
Concernant le cas spécifique des activités parascolaires (qui diffèrent des activités extrascolaires) organisées par les associations de parents : il est important de noter que Nam’Extra n’intervient pas dans le choix de ces activités ni dans le tarif demandé. Nam’Extra reprend juste en charge les enfants à la fin de l’activité parascolaire si le parent en a fait la demande.
Concernant les transferts en bus difficiles : un réaménagement et un regroupement pour les enfants pour les garderies ont été réalisés pour une prise en charge plus adaptée au niveau qualité de l’encadrement et sécurité des enfants.
Au sujet de l’absence d’étude dirigée : il est important de préciser que l’organisation de ce type d’étude ne relève pas des missions de Nam’Extra et n’est pas autorisée par le décret. Ces études peuvent être organisées par les enseignant·es sur base volontaire. C’est actuellement organisé dans certaines écoles.
À propos de la fréquentation des enfants à Nam’Extra le mercredi après-midi : le mercredi 21 septembre 2022, Nam’Extra accueillait 434 enfants sur l’ensemble du PO. Le mercredi 20 septembre 2023, ils étaient 445, soit plus du double de ce qui est relayé.
L’échevine et le groupe écolo sont totalement en accord pour associer au droit de l’enfant à la scolarité, le droit à la crèche et à l’extrascolaire.
La mise en place d’une politique globale d’accueil de la petite enfance est une priorité qu’écolo défend. D’une part, pour favoriser une plus grande justice sociale en améliorant le bien-être de chaque enfant, et d’autre part, pour aider les parents à concilier leur travail et leur vie de famille.
Remerciement à toute l’équipe de Nam’Extra et plus particulièrement aux deux coordinatrices, Rachel et Véronique, pour leur organisation quotidienne ainsi qu’à tous les accueillants et accueillantes qui veillent chaque jour au bien-être des enfants, à leur épanouissement et à leur éducation.
Faits de violences dans les associations caritatives namuroises, quel suivi apporter ? –> réponse du président du CPAS @Philippe Noël
Plusieurs difficultés déstabilisent ce secteur : la fermeture dernièrement du Centre d’accueil de la Croix-Rouge, ainsi que la suspension durant une semaine des petits-déjeuners aux Restos du Cœur en sont des manifestations récentes, mais ce n’est que la pointe de l’iceberg.
- L’augmentation de la violence, liée en partie à la consommation, est une difficulté réelle vécue dans ces associations. Ce n’est pas la seule.
- Les différentes indexations, l’augmentation du coût de la vie, les différentes crises auxquelles nous avons dû faire face, font en sorte que les associations sont confrontées à un nombre de demandeurs et demandeuses en augmentation très nette.
- Les dons sont également plus rares, les grandes surfaces choisissent d’autres manière de valoriser leurs invendus, et donc les frais de fonctionnement de ces associations, contraintes d’acheter plus de denrées, augmentent.
- L’augmentation des coûts de l’énergie, carburants, nécessaires au fonctionnement de ses associations, a également un impact important sur leur budget.
- Le fait que ces associations soient souvent portées quasi-exclusivement par des bénévoles, confrontés à une complexification importante des situations rencontrées, est également une fragilité.
Ainsi, le Collège a pris la décision de dégager d’importants fonds afin d’« éteindre les incendies » et éviter un écroulement de l’ensemble du secteur.
Il n’est pas vrai que c’est pour « seulement quelques associations et pas toutes ».
L’ensemble des associations actives dans l’aide alimentaire ou l’accueil de jour forment un tissu, et la fragilité de l’une ou l’autre impacte la fréquentation, les tensions vécues et les difficultés des autres.
Aussi, ce n’est pas un hasard si les Restos du Cœur ont commencé à vivre une amplification des difficultés qui les ont amenés à suspendre les petits-déjeuners durant une semaine, au moment où le Centre d’accueil de jour du ‘Trou perdu’ a fermé ses portes.
Également, quand les ‘Sauverdias’ et la ‘Main tendue’ ont été contraints, il y a quelques mois, d’augmenter les prix de leurs repas ou colis ; cela a eu un impact sur les Restos du Cœur (entre autres)
Empêcher des fermetures brutales et éteindre des incendies, c’est aider l’ensemble du secteur, et non « quelques associations ».
Les facteurs qui ont motivé le choix ont été de soutenir les associations :
- Soit portées exclusivement ou quasi exclusivement par des bénévoles ;
- Soit confrontées à un risque sérieux de fermeture dans les prochains mois ou années.
De plus, dans un récent appel à projet déposé conjointement par le Relais social et le CPAS auprès de la Région wallonne, un montant conséquent est prévu.
Et un contact a été pris avec le cabinet de la Ministre de l’Action sociale afin de pouvoir renforcer les mesures de soutien. Il est nécessaire que chacun prenne ses responsabilités. Nous ne pourrons pas le faire seuls.
Concernant l’insécurité vécue aux alentours et au sein de ces associations, des passages plus réguliers des Gardien·nes de la paix et des travailleur·euses de rue sont programmés. La Police aussi est bien informée de ces lieux sensibles.
Concernant les contacts avec la coordination du Relais social et avec les différents partenaires :
- Participation au dernier Comité de pilotage du Relais social urbain namurois afin de faire le point sur la situation avec tous les acteurs concernés ;
- Rencontre avec le responsable de la Croix-Rouge afin d’identifier ce qui est possible pour envisager la réouverture du centre d’accueil ;
Quant aux Restos du Cœur, un rendez-vous est prévu dans les jours à venir.