Namur : l'une des communes wallonnes les plus actives dans la lutte contre les logements inoccupés
Le ministre wallon du Logement, Christophe Collignon, s’est rendu à la Maison de l’Habitat à Namur, l’une des communes wallonnes les plus actives dans la lutte contre les logements inoccupés.
Différentes données administratives y sont déjà exploitées pour modéliser le territoire et cartographier les bâtiments présumés inoccupés.
Étape supplémentaire (depuis septembre 2022), les gestionnaires de réseau de distribution sont habilités à communiquer aux pouvoirs locaux les consommations d’eau et d’électricité inférieure à la consommation minimale fixée par le gouvernement wallon, à savoir 15 m³ d’eau et 100 kW d’électricité sur une période d’un an.
Près de 40 communes wallonnes ont adhéré au protocole et 60 autres ont entrepris une démarche. » C’est une mesure attendue depuis dix ans qui va permettre aux pouvoirs locaux de se doter d’outils juridiques pour inciter les propriétaires dont les logements restent inoccupés à les remettre sur le marché « , a expliqué le ministre. » Maintenir inoccupé un immeuble ou une partie de bâtiment destiné au logement constitue dorénavant une infraction « , a-t-il ajouté.
Les mesures wallonnes viennent appuyer les actions de la Ville de Namur en la matière. Un géomaticien exploite déjà différentes données administratives pour modéliser le territoire et cartographier les bâtiments présumés inoccupés. » Un faisceau d’indices qui nous permet de prioriser les dossiers et d’organiser des visites de terrain « , déclarait Philippe Noël, président du CPAS de Namur. » Plusieurs centaines de logements sont présumés inoccupés mais les données que nous fourniront la SWDE et ORES permettront d’affiner les chiffres.
Plusieurs possibilités sont proposées au propriétaire afin de cesser la vacance : la remise en location ou en vente du bien par le propriétaire, ou la prise en gestion de l’immeuble par un opérateur public ou privé. La taxation n’intervient que si un accord à l’amiable ne peut être trouvé. L’action en cessation reste l’ultime recours pour la commune.
Une étude de l’ULiège estimait à plus de 100.000 le nombre de logements inoccupés en Wallonie.
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